Le projet Athar (de l’arabe traces ou empreintes, et par extension monuments ou antiquités) met à disposition, en open access, l’intégralité des travaux du Comité de conservation des monuments de l’art arabe (1882-1953), instance créée au Caire pour inventorier, décrire et restaurer les monuments islamiques puis coptes d’Égypte. Sur le modèle des rapports de la Commission des monuments historiques en France, cette publication annuelle, rédigée en français, aujourd’hui éteinte et libre de droits, se compose de 41 volumes publiés au Caire entre 1882 et 1953, totalisant 8 000 pages et près de 800 planches (photographies, plans et dessins). Pour l’historiographie des arts de l’Islam, l’histoire de la restauration ou de la patrimonialisation en Égypte, ce corpus constitue une source de premier plan en raison de son grand intérêt scientifique (nombre de monuments décrits, qualité des informations architecturales et historiques, documentation technique sur les chantiers de restauration, prosopographie des acteurs, archives photographiques, etc.), mais aussi de la disparition progressive de ces édifices au cours des XXe et XXIe siècles : sur les 800 monuments identifiés dès 1880, 300 n’existent plus de nos jours.
Ce corpus rassemble parfois l’unique documentation encore subsistante sur des monuments disparus, très dégradés ou radicalement transformés. Par ses illustrations, il se trouve en relation avec les riches fonds de la photographie commerciale présente au Caire à partir de 1860, diffusée de façon croissante sur Gallica et Europeana.
Le corpus
Format : RDF
Date de génération : 14/05/2019
Volumétrie : 41 numéros – 8788 documents – 138 personnes – 1,19 Mo